Appréciations du désir et des passions
Fondamental :
Le désir est susceptible de pousser l'homme à l'action. En effet, le fait de désirer une chose amène l'homme à déployer plus d'énergies afin d'obtenir la chose désirée. Le désir nous amène à avoir une perception différente de la perception commune au sujet de l'objet désiré. Ainsi lorsqu'on désire une chose, on lui trouve des valeurs. C'est pourquoi Spinoza (1632-1677) affirmait dans L’Éthique : « Nous ne désirons pas une chose parce qu'elle est bonne ; nous la jugeons bonne parce que nous la désirons ».
Cependant le désir condamne l'homme à l'agitation, puisqu'il est la manifestation d'un manque, d'une privation. En effet, celui qui désire une chose ressent un malaise tant que le désir n'est pas assouvi. D'où la pensée d'Arthur Schopenhauer (1788-1860) dans Le monde comme volonté et comme représentation : « le désir de nature est souffrance ».
La passion peut avoir aussi des effets positifs. C'est ainsi qu'il y a des passions qui sont susceptibles de conduire l'homme à son épanouissement. En effet, la passion est le moteur de la connaissance en ce sens qu'elle incite l'homme à se perfectionner, à se surpasser dans le domaine de la recherche du savoir. Les passions poussent les hommes à inventer et créer des œuvres grandioses. C'est pourquoi Hegel (1770-1831) affirme : « rien de grand ne s'est accompli dans le monde sans passion ».
Pourtant les passions sont envahissantes et dévastatrices car elles altèrent les facultés humaines comme la conscience et la volonté. Elles sont susceptibles de pousser l'homme à poser des actes scandaleux (crimes passionnels).