Histoire 3ème : Leçon 2 : LES EXPLORATIONS ET LE CONGRES DE BERLIN

Document 3

En ce qui concerne le Congo, Bismarck reprit donc l'initiative. En août et septembre, il se mit en rapport avec Paris et, après y avoir trouvé un soutien pour ses projets de conférence, il se tourna vers Londres et Lisbonne pour leur proposer d'organiser une conférence internationale à Berlin. Cette conférence devrait se pencher sur les questions suivantes :

• la liberté du commerce dans le bassin et les embouchures du Congo ;

• la liberté de la navigation sur le Congo et le Niger selon les mêmes principes que sur le Danube ;

• la définition des formalités à observer lors des nouvelles occupations sur les côtes d'Afrique.

Les nations invitées réagirent favorablement. En conséquence, d'autres pays pouvaient être invités à participer à la conférence. D'abord, ceux qui avaient des intérêts dans les régions concernées. Hormis ceux déjà cités (l'Angleterre, la France, l'Allemagne et le Portugal), étaient considérés comme tels les Pays-Bas, la Belgique, l'Espagne et les États-Unis. Les autres n'y furent invités que pour faire de la figuration ou, comme cela était formulé en des termes un peu plus respectueux dans les lettres d'invitation, <<afin d'assurer aux résolutions de la conférence l'assentiment général >>. Il s'agissait de l'Autriche-Hongrie, de la Suède-Norvège, du Danemark, de l'Italie, de la Turquie et de la Russie. Les invitations furent envoyées aux participants au mois d'octobre. Il leur restait donc un mois pour se préparer et définir leur position, l'ouverture de la conférence étant fixée au samedi 15 novembre 1884.

WESSELING Henri, Le partage de l'Afrique, Ed. Denoël,1996, pp222-223