2. Les politiques de lutte contre la pauvreté
La troisième génération des PAS a mis l'accent sur la lutte contre la pauvreté. Il s'agit des Stratégies de Réduction de la Pauvreté (SRP) qui ont vu le jour en 2000.
Les Stratégies de Réduction de la Pauvreté (SRP)
On peut distinguer quatre axes primordiaux d'intervention des Stratégies de Réduction de la Pauvreté . Il s'agit de :
l'accélération de la croissance économique tout en veillant à ce qu'elle bénéficie à tous, sans distinction de genre, de zones (urbaine, rurale), d'âge, etc. ;
l'élargissement des opportunités en matière d'emploi et d'activités génératrices de revenus pour les pauvres ;
l'accès garantie des pauvres aux services sociaux de base comme la santé, l'éducation, le logement, l'eau potable ;
la promotion de la bonne gouvernance économique par une gestion rigoureuse des ressources (lutte contre la corruption, responsabilisation de la société civile, diminution du train de vie de l’État, réforme de l'appareil judiciaire ...) et la bonne gouvernance administrative (décentralisation).
Les limites des politiques de lutte contre la pauvreté : cas du Burkina Faso
Les politiques de lutte contre la pauvreté au Burkina Faso ont eu des résultats très mitigés. On constate en effet :
beaucoup de milliards engrangés pour peu d'effets concrets d'amélioration, au contraire une misère toujours croissante ;
le coût exorbitant du fonctionnement des structures de lutte contre le phénomène (construction de sièges, achat de véhicules et d'équipements, etc.), ce qui donne l'impression que la pauvreté, loin d'être un mal pour tous, parait une vache laitière pour certains ;
le développement de la corruption : on assiste à des enrichissements illicites et soudains d'agents à des postes stratégiques de l’État ;
l'inaccessibilité des populations vulnérables aux aides allouées à leur développement qui est un fait récurrent.