l'Anschluss
L'Anschluss est un mot allemand qui signifie « annexion de l'Autriche.
Dès son accession au pouvoir en Allemagne en 1933, A. Hitler se préoccupa d'appliquer son programme qu'il avait énoncé dans le « Mein Kampf » : Il revendiquait la révision du Diktat de Versailles et le rattachement au Reich des populations allemandes à l'étranger et enfin la conquête d'un « espace vital » à l'Est de l'Europe.
Sa première tentative, en 1934, échoua lorsqu'il tenta de réaliser l'Anschluss interdit par les traités de paix de Versailles et de Saint-Germain de 1919. Il provoqua alors l'assassinat du Chancelier autrichien, Dollfuss, par des Autrichiens pronazi ; mais il dut reculer lorsque Mussolini alors allié de la France et du Royaume Uni envoya ses troupes à la frontière italo-autrichienne.
Dès son rapprochement avec Mussolini à partir de 1936 à la suite de la crie éthiopienne, Hitler sut que son nouvel allié ne défendra plus l'indépendance de l'Autriche. Il mena alors une deuxième tentative de rapprochement avec l'Autriche, rapidement. Le 12 février 1938, il convoqua le Chancelier autrichien Schuschnigg en Allemagne. Il le menaça et lui imposa comme Ministre de l'Intérieur Seyss Inquart, le chef des nazis autrichiens. Le Chancelier proposa à son peuple un referendum sur l'indépendance de leur pays, mais de nouvelles menaces d'invasions par l'Allemagne le contraignirent à la démission.
Imposé comme nouveau Chancelier de l'Autriche par Hitler, Seyss Inquart fit alors immédiatement appel à l'armée allemande. Hitler fit alors une entrée triomphale à Vienne (capitale de l'Autriche) le 15 mars 1938. Un mois plus tard en avril, il organisa un referendum truqué qui ratifia l'Anschluss. Une bonne partie des Autrichiens avait approuvé l'annexion avec enthousiasme. Les opposants (les démocrates, les militants de « gauche », les catholiques...) furent arrêtés et envoyés dans les camps.
Le sort de l'Autriche fut accepté par les grandes puissances : le Royaume Unis conseilla la résignation y voyant une application du principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes (SDN) ; la France protesta mais n'avait pas les moyens militaires d'agir