La crise de Sudètes : Septembre 1938

Le succès de l'Anschluss plaça Hitler dans une position favorable pour s'attaquer à la Tchécoslovaquie. Il fit pression sur le Chancelier tchèque, Benes, en soutenant la demande d'autonomie du mouvement nazi que les trois millions d'Allemands des Sudètes développaient. En septembre 1938, il réclama le rattachement de Sudètes à l'Allemagne. La tension monta rapidement entre les deux pays de sorte qu'on s'attendait à l'éclatement de la guerre avec la mobilisation des Tchèques et de leurs alliés, les Français.

Mais la guerre fut évitée de justesse car le Premier Ministre anglais, Neville Chamberlain, avait convaincu Mussolini de convoquer une conférence internationale. Celle-ci réunit les 29 et 30 septembre 1938 en Munich (Allemagne) Hitler, Mussolini, Chamberlain et Daladier (Président du Conseil français), avec pour grand absent car non invité, Benes. Conscients de leur impréparation militaire, et du pacifisme de leurs opinions publiques, les deux démocrates cédèrent aux exigences d'Hitler : la région des Sudètes redevient allemande.

Ce fut le soulagement en Europe avec l'acclamation des deux dirigeants démocrates de retour dans leur pays où ils furent qualifiés de « sauveur de la paix » par les pacifistes surtout. Mais pour une minorité « d'antimunichois » et d'antifascistes, l'attitude des deux démocraties fut une catastrophe, une trahison, un abandon en pâture d'un Etat allié et ami à la boulimie de l'Allemagne nazi.