L'impact de l'impôt de capitation

L'administration et la mise en valeur des colonies nécessitaient de gros frais et d'importantes sommes d'investissements. Par exemple, pour construire les infrastructures comme les routes, les ponts, voire les ports et les chemins de fer ou pour payer la police chargée d'assurer la paix et l'ordre social, il fallait des moyens financiers.

Pour avoir ses frais et sommes d'argent, il fallut recourir à l'impôt soit de capitation (système français), soit de case (système anglais et allemand).

L'impôt de capitation était une forme de contribution obligatoire que les peuples colonisés devaient verser aux métropoles pour assurer le financement de leur domination. Le taux de l'impôt de capitation est alors fixé par tête d'habitant et par famille, en fonction de l'âge, du sexe et des potentialités économiques de chaque colonie. Cet impôt peut croître en fonction des circonstances comme les guerres et les crises économiques. Il était payé en espèces (pièces et billets de monnaie, pépites et poudres d'or, pierres précieuses...) mais aussi en nature (vivres, bétail, ...).

Remarque

L’impôt était perçu par des fonctionnaires accompagnés d'agents de la force publique comme les gardes auxiliaires pour dissuader les réfractaires. Dans certains cas, l'administration coloniale avait recours aux chefs traditionnels, authentiques dans les régions pacifiées mais aussi à « des chefs improvisés » souvent dépourvus de prestige pour la perception de l'impôt.

Dans les régions non encore totalement pacifiées, la perception de l'impôt était une entreprise périlleuse. Par exemple en Haute-Volta ( pays lobi-dagara), des flèches étaient décrochées parfois sur les percepteurs et les agents de la force publique.