L'introduction des cultures commerciales
Les colonies devraient alimenter les industries européennes en matières premières. Ainsi donc les Européens ont pratiqué l'agriculture de rente dans les nouveaux territoires coloniaux afin de récolter les matières premières pour leurs industries.
Pour ce faire, les puissances colonisatrices se sont accaparés des terres des indigènes et des terres vacantes (vides), puis les ont vendues ou concédées soit à des colons, soit à des compagnies ou sociétés disposant de puissants moyens financiers pour entreprendre de grands travaux de défrichement et de plantation des cultures commerciales (cacao, café, coton, huile de palme, arachide, etc.) au détriment des cultures vivrières.
Remarque :
Les exploitations agricoles européennes constituaient des entreprises capitalistes qui employaient de la main d'œuvre salariée ou souvent gratuite du fait du travail forcé institué par le code de l'indigénat. C'est l'exemple des compagnies à charte allemandes, britanniques (Cecil Rhodes en Afrique du Sud et en Rhodésie du Sud), belges... Les compagnies françaises de ce type qui s'installèrent en Afrique équatoriale réalisèrent des bénéfices faciles sur le bois, l'ivoire, le caoutchouc sans avoir aménagé les voies de communication promises.
Selon leurs caractéristiques climatiques et pédologiques, les colonies produisaient du café, du cacao, de la banane, de l'hévéa, du bois... (Côte d'Ivoire, Gold Coast, Gabon, Congo...) du thé (Kenya, Rwanda, Burundi...) la vanille (Madagascar, Comores...)...