Le système colonial français
L'empire colonial de la France comprenait aussi bien des colonies que des protectorats.
Le ministre des colonies était chargé de la gestion des colonies. Pour une gestion efficace, ce dernier se faisait aider par quatre gouverneurs généraux chargés de gouverner les possessions françaises de l'Afrique Équatoriale (A.E.F[1]), de l'Afrique occidentale (A.O.F[2]), de Madagascar et de l'Indochine. Les gouverneurs généraux dirigeaient l'action des gouverneurs placés à la tête de chaque colonie.
Les gouverneurs accomplissaient le travail sur le terrain par le biais des commandants de cercle assistés par des chefs de subdivision et des chefs de canton.
Le commandant de cercle était véritablement la cheville ouvrière de ce système mis en place par la France. Quant aux chefs de villages, ils faisaient appliquer les lois et collectaient l'impôt pour le compte de l'administration coloniale.
La France administrait directement ces colonies selon le statut de l'association. Pour les Français, ce système avait l'avantage d'être efficace. Cependant, il ne tenait pas compte des spécificités locales et tendait à uniformiser les sociétés.
Les citoyens ‘'assimilés'' natifs de quatre communes du Sénégal (Gorée, Saint-Louis, Rufisque, Dakar) avaient les mêmes droits que les Français. Quant aux indigènes sujets, on leur appliquait le code de l'indigénat qui est un ensemble de lois appliqué aux Noirs dont la violation était sévèrement punie.
La situation de la colonie d'Algérie était différente. Cette colonie de peuplement dépendait du ministre de l'intérieur et était dirigée directement par un gouverneur général. L'Algérie était divisée en départements. La politique d'assimilation qui tendait à faire des autochtones des citoyens français céda sa place à une politique d'autonomie.
Les protectorats, en occurrence le Maroc et la Tunisie, dépendaient du ministre des Affaires étrangères. Un résident français était nommé pour assister le souverain indigène. La volonté d'exploiter les territoires conduit les français à développer une administration directe d'où la présence d'agent français auprès de chaque responsable autochtone.