Développement

Méthode1ère partie : I-Aperçu sur la philosophie (ne pas mettre le titre sur sa copie)

Une référence à l'étymologie de la philosophie, nous révèle qu'elle dérive de deux mots grecs : philein qui signifie aimer et de sophos qui désigne sage. Elle se comprend alors comme l'amour de la sagesse c'est-à-dire la quête, cette recherche de la sagesse et non sa possession. Pour cela, elle se présente comme un art de vivre, c'est-à-dire une attitude qui consiste à rechercher de façon inlassable la vérité, la connaissance, le savoir. Il y a donc un souci de connaissance qui habite le philosophe. Karl Jaspers souligne à propos que « faire de la philosophie, c'est être en route. En philosophie, les questions sont plus essentielles que les réponses »

On peut dire également de la philosophie qu'elle est comme un savoir encyclopédique. Cela voudrait dire qu'auparavant, elle renfermait en elle toutes les autres formes de connaissances et pour faire œuvre de philosophie, il fallait avoir une connaissance dans les tous les domaines du savoir. Aristote disait d'ailleurs que « être philosophe, c'est posséder la totalité du savoir dans la mesure du possible ». Cette caractéristique est si vraie qu'on lui confère le statut de mère des sciences. C'est pour dire que toutes les différentes disciplines sont nées d'elle. Descartes illustre cette réalité de la philosophie quand il la présente comme un « arbre dont les racines sont la métaphysique, le tronc la physique et les branches qui sortent de ce tronc sont les autres sciences qui se résument en trois principales : à savoir la médecine, la mécanique et la morale ». Mais de nos jours toutes les autres sciences ayant pris leur autonomie pour investir le réel et répondre à certaines préoccupations concrètes de l'existence, cela semble rendre la philosophie obsolète. Face à cette réalité nouvelle de la philosophie, on est en droit de s'interroger sur le rôle qu'elle pourrait encore jouer dans la société. Cependant quel est le jugement de l'opinion sur l'utilité de la philosophie ?(Transition)

Méthode2ème partie : Les préjugés sur l'utilité de la philosophie (ne pas mettre le titre sur sa copie)

La philosophie n'a pas une bonne réputation auprès de l'opinion. Elle apparaît comme une chose abstraite, coupée des réalités du monde. C'est ce que nous montre Platon à travers la raillerie de Thalès par la fille de Thrace. En effet, Thalès, préoccupé d'astronomie en contemplant le ciel se retrouve au fond d'un puits. Comment se fait-il que ce grand savant cherchant à connaître ce qui se passe dans le ciel n'est pas à mesure d'apercevoir un obstacle à ses pieds. Ainsi pour l'opinion, le philosophe est homme incohérent avec lui-même, un rêveur, à la limite un fou qui tient un discours inintelligible.

A la lumière de cette considération, d'aucun pense que la philosophie n'a pas de rôle à jouer dans la société. Notre monde est confronté à des réalités sociales, politiques et économiques qui nécessitent des actions ici et maintenant. Or, la philosophie se réduit à des discussions creuses faites de contradictions sans fin. A la différence des scientifiques qui impactent concrètement le monde par leurs inventions, les philosophes se plaisent dans de longs discours nourris de raisonnements férus d'argumentations et de logique implacable, qui ne semblent rien apporter au quotidien du citoyen. Comme le disait Karl Marx : « les philosophes n'ont fait qu'interpréter le monde de diverses manières, ce qui importe c'est de le transformer ». Mais peut-on transformer le monde sans réflexion ? Ne dit-on pas que c'est du choc des idées que jaillit la lumière ? Alors la philosophie n'a-t-elle pas un rôle primordial dans notre société ? (Transition)

Méthode3ème partie : Le rôle de la philosophie dans la société (ne pas mettre le titre sur sa copie)

Si de nos jours, on continue malgré tout de parler de philosophie, c'est qu'elle justifie sa raison d'être et son influence se constate au plan social. En effet, sans être une science qui apporte des résultats concrets aux préoccupations des hommes, la philosophie se constitue comme une référence aux autres sciences dans leur démarche. Ainsi par sa méthode, faite de questionnement, de rigueur, elle exerce une influence car elle contribue à façonner l'esprit scientifique.

L'introduction de la philosophie dans le cursus scolaire montre à dessein qu'elle est une discipline transversale. Parce qu'elle permet l'éveil des consciences et responsabilise l'homme face à ses actes, elle interpelle celui-ci dans son agir moral. C'est ce que fit Platon avec les autorités de la Grèce antique lorsqu'il écrit dans La République : « tant que les philosophes ne seront pas rois ou ceux qu'on appelle aujourd'hui rois ou souverains ne seront pas vraiment et sérieusement philosophes, il n'y aura de cesse aux maux de la cité ». C'est dire donc qu'elle est comme un garde-fou indiquant les valeurs sociales à observer. Puisque la science se donne pour ambition d'améliorer les conditions d'existence, face à certaines questions d'ordre éthiques et épistémologiques qui interpellent la conscience, le philosophe intervient pour rappeler comme le disait F. Rabelais dans Pantagruel que « science sans conscience n'est que ruine de l'âme ».

Aussi, pour une meilleure organisation de la société, la philosophie joue un rôle capital en s'interrogeant sur la meilleure forme de gouvernement pour une vie harmonieuse dans la cité. En effet, par le canal de la science politique, elle édicte des valeurs pour la bonne gestion de la cité. Pour cela, elle incite les autorités à une juste répartition des richesses économiques. La philosophie politique est un canal par lequel certaines solutions sont envisagées. C'est pourquoi de nombreux États se sont appuyés sur les idéologies politiques des philosophes pour gouverner en appliquant pour certains leurs théories. C'est ainsi que dans le pouvoir démocratique les théories de penseurs comme J.J. Rousseau à travers Du contrat social ont influencé l'application des théories de l'alternance au pouvoir et le choix libre des dirigeants. De plus, on retient l'influence de Montesquieu qui dans De l'esprit des lois pour sa part préconisait la séparation des pouvoirs pour une gestion indépendante et équitable de la chose publique. De ce qui précède, il est manifeste que la philosophie est loin d'être une discipline dépourvue de valeur.