Caractéristiques de la philosophie médiévale
Construction des fondements intellectuels du savoir
La philosophie médiévale, tout entière marquée par le message chrétien, par un élan vers le divin et se développe de la fin de l'Antiquité jusqu'à l'aube de la Renaissance. L'appropriation par l'occident des grands systèmes philosophiques de l'Antiquité, d'abord surtout latins, puis davantage grecs, aidèrent l'occident à établir les fondements philosophiques et intellectuels du savoir, nécessaires au développement de la civilisation, sur les plans tant artistique que scientifique et technique. Pendant le Moyen Âge, cette appropriation a été quasi exclusivement le fait des religieux, des humanistes au sens propre du terme, qui travaillaient dans des monastères, puis dans des écoles urbaines et des universités. La scolastique qui désigne l'enseignement philosophique théologique va alors s'épanouir et représenter une méthode de pensée s'organisant avec des règles déterminées selon des lois minutieusement fixées. St Thomas d'Aquin (1225-1274) le docteur évangélique est le plus célèbre penseur de ce temps : il s'efforce de faire la synthèse d'Aristote (470-399) et du christianisme, de réconcilier la raison et la foi.
L'influence du message chrétien
Le christianisme prône la croyance en un Dieu unique et la foi en une résurrection bienheureuse qui est l'accomplissement de la promesse divine. Ce message est aux antipodes du polythéisme grec, qui véhiculait une croyance en une pluralité de dieux. Alors que les dieux grecs sont dans le monde et en font partie, et qu'ils sont nés en lui, le Dieu chrétien est radicalement au-delà: il n'appartient pas à notre univers et marque sa complète transcendance par rapport à lui. Le Christ, dont la mort a racheté et sauvé le genre humain, sert d'intermédiaire, de médiateur, entre l'Absolu et les hommes. La pensée occidentale sera beaucoup influencée par des notions comme Révélation, Foi, Salut. A partir de là, le monothéisme unifiera la nouvelle culture et dépassera le polythéisme ancien. L'homme, puisqu'il est conçu à l'image de Dieu, est le maître (potentiel) de la nature.