Caractères morphologiques et structures anatomiques d'adaptation de la feuille de Nénuphar à son milieu de vie .

2 - Structures anatomiques d'adaptation de la feuille de Nénuphar.

Le pétiole

Le pétiole est creux et pauvre en tissus de soutien d'où sa souplesse ; il possède un épiderme sans stomate et sans cuticule ; les tissus conducteurs sont groupés en faisceaux. Le phloème est très important tandis que le xylème est réduit , laissant place à des lacunes aquifères[1] . On note la présence d'un parenchyme à lacunes aérifères[2]. Entre les lacunes , certaines cellules sont transformées en poils à plusieurs branches.

La coupe transversale du pétiole montre :

• La présence de nombreuses lacunes aérifères permettant l'approvisionnement des cellules en oxygène , Les lacunes aérifères[3] pleines d'air et qui communiquent entre elles dans les tissus internes de la plante, lui permettent de lutter contre l'asphyxie.

• La réduction des vaisseaux de xylème au profit des lacunes aquifères ;

La présence de cellules transformées en poils contre les lacunes : ce sont les sclérites dont le rôle est de maintenir les lacunes ouvertes ;

• Présence de collenchyme[4] qui est un tissu de soutien moins rigide et l'absence de bois permettent à la plante d'éviter l'écrasement et de flotter dans l'eau ;

La présence de phloème bien développé ;

• Absence de cuticule autour de l'épiderme.

Le limbe

La présence sur la face supérieure du limbe d'un épiderme recouvert d'une cuticule imperméable ,rend les feuilles non mouillables . Sous cette cuticule ,se trouve beaucoup de stomates[5] et de lacunes aérifères tandis que la face inférieure de la feuille qui est en contact avec l'eau est dépourvue de cuticule et de stomates .

Les nombreux stomates de la face supérieure permettent la pénétration de l'air dans les lacunes aérifères.

On note deux types de tissus en plus de l'épiderme qui sont : le parenchyme palissadique[6] et le parenchyme chlorophyllien[7] aménageant des lacunes aérifères.