Le raisonnement par syllogisme
Selon la règle générale du syllogisme, la conclusion du syllogisme doit être contenue dans la majeure ; la mineure sert à le faire voir.
Exemple :
1. Tous les hommes sont mortels
2. Or, tous les rois sont hommes
3. Donc tous les rois sont mortels.
Les rois sont mortels parce qu'ils sont hommes : la conclusion est contenue dans la majeure et la mineure le fait voir.
Remarque :
Une des prémisses, soit la première, soit la seconde, doit être une proposition principale ; on ne peut rien conclure de deux propositions particulières.
Exemple :
a. Quelques impies sont braves ;
b. Or, quelques Français sont braves.
On ne peut pas conclure de là, ni que tous les impies, ni même que plusieurs impies sont braves.
Une des prémisses doit être affirmative ; on ne peut rien conclure de deux propositions négatives.
Ainsi on ne saurait dire :
1. Ni l'or ni la grandeur ne nous rendent heureux ;
2. Or, Philémon et Baucis n'avaient ni or ni grandeur ;
3. Donc, ils étaient heureux.
Mais on dirait bien :
1. Les pauvres ne possèdent ni les richesses ni les honneurs du monde ;
2. Or, beaucoup de pauvres sont heureux ;
3. Donc on peut être heureux sans posséder ni les richesses, ni les honneurs, ni l'or, ni la grandeur.
La conclusion suit toujours la plus faible partie, c'est-à-dire, s'il y a une des propositions qui soit négative, elle doit être négative, et s'il y en a une particulière, elle doit être particulière.