Cours de Philosophie Terminale A : La Conscience - L'Inconscient

L'impact de l'inconscient sur la liberté et la responsabilité du sujet

FondamentalImpact sur la liberté du sujet

La liberté se définit comme l'absence totale de contraintes, la capacité d'agir de soi-même sans subir une quelconque influence ou sans être déterminé. La responsabilité est le fait d'être capable de répondre de ses actes, de s'en reconnaître l'auteur. Un homme libre et responsable est celui qui agit de lui-même sans être influencé par une quelconque cause et qui assume totalement ses actes parce qu'il les a posés librement et consciemment, volontairement et lucidement. Avec la découverte du principe de l'inconscient psychique par la psychanalyse, l'homme semble avoir perdu sa liberté et partant déchargé de sa responsabilité. En effet, les découvertes de la psychanalyse de Sigmund Freud réduisent la conscience à un accessoire (épiphénomène) dans la vie psychique. Puisque que celle-ci est incapable d'atteindre toute l'étendue du psychisme humain, Freud affirme : « le moi n'est pas maître dans sa propre maison » in Essais de psychanalyse appliquée. Cette remise en cause de la suprématie de la conscience pousse le philosophe Paul Valéry (1871-1945) à écrire dans Mauvaises pensées et autres que : « la conscience règne mais ne gouverne pas ». Les arguments précédents tendent à montrer que c'est l'inconscient l'instance qui dirige l'homme et cela se traduit par les incohérences de langage et de comportements. L'homme n'est pas le sujet conscient qui s'exprime en toute liberté, en toute responsabilité mais plutôt c'est l'inconscient qui parle à travers lui, qui le pousse à l'action. C'est pourquoi les raisons qu'il avance pour les expliquer, pour les justifier ne sont pas toujours les raisons réelles et profondes mais au contraire des raisons superficielles. Pour cela, l'homme peut donc être disculper de tout propos et de tout acte au nom de l'effet de l'inconscient en lui.

En somme, de tout ce qui précède, l'inconscient pourrait être saisi comme un moyen de négation de la liberté et de la responsabilité de l'homme. Mais admettre une telle idée n'est-ce pas refuser à l'homme sa liberté et par conséquent le démettre de sa responsabilité au nom des contraintes ? En réalité, l'homme ne demeure-t-il pas libre et responsable en dépit de l'existence de l'inconscient ? La liberté se définit comme l'absence totale de contraintes, la capacité d'agir de soi-même sans subir une quelconque influence ou sans être déterminé.

FondamentalImpact sur la responsabilité du sujet

La responsabilité est le fait d'être capable de répondre de ses actes, de s'en reconnaître l'auteur. Un homme libre et responsable est celui qui agit de lui-même sans être influencé par une quelconque cause et qui assume totalement ses actes parce qu'il les a posés librement et consciemment, volontairement et lucidement. Avec la découverte du principe de l'inconscient psychique par la psychanalyse, l'homme semble avoir perdu sa liberté et partant déchargé de sa responsabilité. En effet, les découvertes de la psychanalyse de Sigmund Freud réduisent la conscience à un accessoire (épiphénomène) dans la vie psychique. Puisque que celle-ci est incapable d'atteindre toute l'étendue du psychisme humain, Freud affirme : « le moi n'est pas maître dans sa propre maison » in Essais de psychanalyse appliquée. Cette remise en cause de la suprématie de la conscience pousse le philosophe Paul Valéry (1871-1945) à écrire dans Mauvaises pensées et autres que : « la conscience règne mais ne gouverne pas ». Les arguments précédents tendent à montrer que l'inconscient est l'instance qui dirige l'homme et cela se traduit par les incohérences de langage et de comportements. L'homme n'est pas le sujet conscient qui s'exprime en toute liberté, en toute responsabilité mais plutôt c'est l'inconscient qui parle à travers lui, qui le pousse à l'action. C'est pourquoi les raisons qu'il avance pour les expliquer, pour les justifier ne sont pas toujours les raisons réelles et profondes mais au contraire des raisons superficielles. Pour cela, l'homme peut donc être disculper de tout propos et de tout acte au nom de l'effet de l'inconscient en lui.

En somme, de tout ce qui précède, l'inconscient pourrait être saisi comme un moyen de négation de la liberté et de la responsabilité de l'homme. Mais admettre une telle idée n'est-ce pas refuser à l'homme sa liberté et par conséquent le démettre de sa responsabilité au nom des contraintes ? En réalité, l'homme ne demeure-t-il pas libre et responsable en dépit de l'existence de l'inconscient ?

FondamentalL'inconscient n'altère ni la liberté, ni la responsabilité du sujet

Certains penseurs prennent le contre pieds des prédécesseurs, pour affirmer que l'homme en dépit de tout reste libre et responsable de ce qu'il est et fait. En effet, Alain (1868-1951) professe que toutes les pensées sont volontaires parce que l'inconscient doit être réduit à la partie animale et instinctive de l'homme. C'est pourquoi il estime que l'inconscient dont parle Freud à travers la psychanalyse est assez difficile à admettre. Il le dénonce en indiquant dans éléments de philosophie que « savoir, c'est savoir qu'on sait » car nul ne peut penser sans en avoir conscience ; ce qui est inconscient ne relève plus de la pensée mais dépend du corps. Au plan moral, ce serait se tromper et même dangereux d'accepter le freudisme car, il ôte à l'homme tout son sens de responsabilité et de jugement. L'homme ne serait plus tenu pour responsable de ses actes puisqu'il devient esclave de l'inconscient qui le pousse à agir. C'est aussi s'opposer à la morale et à la liberté de l'homme que de reconnaître et d'accepter l'inconscient psychique car il ne serait plus libre même dans ses sentiments, ses choix et ses intentions. Jean-Paul Sartre (1905-1980) aussi considère l'inconscient comme une absurdité. Il dénie l'idée de l'inconscient et identifie la conscience à la liberté. Selon lui, l'homme s'exprime tout entier dans la plus insignifiante de ses conduites. L'inconscient n'est que la conscience qui ne veut pas se reconnaître pour assumer ses responsabilités. Si conscience, liberté, responsabilité sont liées, la théorie de l'inconscient psychique détruit la conscience et tue la liberté rendant l'homme esclave des forces aveugles qui le manipulent. Ainsi, c'est l'homme qui consciemment donne sens aux obstacles et contraintes qu'il rencontre dans ses actions. La conscience peut refuser mais c'est en vertu de sa liberté et non d'un quelconque inconscient. Celui qui a recours à l'inconscient pour se justifier fait, pour Sartre, preuve de mauvaise foi.

Se servir de l'inconscient, c'est se décharger du fardeau de sa liberté et de sa responsabilité. L'homme doit au contraire répondre de tous ses actes sans exception parce qu'il est responsable. Au regard de cela, il affirme : « l'homme est condamné à être libre, il est responsable de tout ce qu'il fait ».

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