La personne comme liberté et créateur de valeur
Fondamental :
Il ne suffit pas d'être vivant pour échapper à l'emprise des choses. En effet, l'existence humaine ne peut être placée au même degré que chez les autres êtres ; exister chez le sujet se pose comme un acte conscient et pour Heidegger (1889-1976) comme pour Jean Paul Sartre, c'est tout un projet à travers lequel l'homme se réalise et mesure la vraie dimension de sa nature. Hegel (1770-1831) nous invite à nous dégager de la matière et à refuser d'être prisonnier de nos désirs. C'est une invite à nous affirmer par notre volonté non seulement comme le souligne R. Descartes (1596-1650) à être « maître et possesseur de la nature », mais de nous élever par la conscience, de nous hisser au rang des valeurs, seuls gages d'une vie sociale acceptable. Ainsi, l'instinct, le grégarisme se trouvant refoulés, l'homme devient capable d'accepter sa double condition. Il crée des possibilités d'expressions de sa liberté à travers les règles rendant la vie communautaire plus harmonieuse. La personne représente un idéal de valeurs d'équilibre. Ainsi peut-il s'élever contre les non valeurs, la vision pessimiste de l'homme, contre la chosification de la personne, contre la mercantilisation de l'homme. Lorsque sa conscience se trouve interpellée, il y a nécessité d'œuvrer à ce que la personne trouve toute sa liberté. N'est-ce pas l'objectif voulu par le personnalisme d'Emmanuel Mounier (1905-1950).