Les progrès technoscientifiques

A l'époque moderne (à partir du XVIIe siècle) la science et la technique vont faire de plus en plus alliance. La science va permettre des innovations techniques et réciproquement les instruments techniques vont permettre des découvertes scientifiques.

Exemples : Le progrès scientifique a permis certaines avancées techniques : centrales nucléaires, tissus synthétiques, cellules photovoltaïque, thérapie génique...

Réciproquement certaines prouesses techniques ont fait progresser la science : le microscope, le télescope, l'horloge atomique, les accélérateurs de particules (LHC[1]), les techniques d'imagerie (IRM[2], scanner) ont permis des avancées majeures dans les sciences.

Auguste Comte (1798-1857) formulait cette alliance entre science et technique : « Science, d'où prévoyance ; prévoyance, d'où action : telle est la formule très simple qui exprime, d'une manière exacte, la relation générale de la science et de l'art ». Ce n'est qu'à partir du XVII° siècle que les sciences et les techniques vont commencer à cheminer ensemble permettant ainsi une plus grande rationalisation et aussi une meilleure efficacité de la technique, cette dernière offrant à la science, comme en échange, des instruments d'observation et de mesure de plus en plus performants.

Ainsi cette étroite collaboration entre science et technique contribue à nous rendre, selon la formule utilisée par René Descartes (1596-1650) dans le Discours de la méthode, "maître et possesseur de la nature." Aujourd'hui la technoscience[3] a une puissance si accrue qu'elle peut aller jusqu'à agir sur le vivant. Cela doit cependant nous rendre d'autant plus vigilants, car les hommes sont désormais devenus les dépositaires d'une puissance qu'il est difficile de maîtriser sans s'interroger sur les valeurs des fins poursuivies par la technique. Comme l'écrit Jean Rostand (1894-1977) : « La science a fait de nous des dieux avant que nous ne méritions d'être des hommes. »

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