Conclusion
Au terme de notre réflexion sur le temps, nous retenons qu'il est difficile à définir indépendamment des conditions subjectives dans lesquelles s'organise pour l'être humain, l'expérience possible. Aussi les découpages que l'humain introduit dans la succession temporelle, la façon dont il définit et valorise les différents instants constitutifs du temps, exprime une culture singulière et déterminée. En d'autres termes, ces différents instants ou moments n'ont ni les mêmes épaisseurs, ni les mêmes valeurs ; d'où les expressions : à chaque chose son temps, à chaque temps sa chose ; Mais au-delà de l’ambiguïté de la nature du temps, tantôt réel tantôt idéel, son intimité avec les humains fait qu'il est l'objet d'appréciation différentes et divergentes : tantôt complice de l'homme, tantôt source de malédiction , il convient de retenir que la réflexion sur le temps est solidaire de celle sur l'existence et la mort. Nous sommes donc fondés à nous poser la question suivante : Le temps fait-il de la mort notre horizon ? Ou au contraire devons penser comme Martin Heidegger que ce n'est donc pas la mort qui nous vient du temps, mais le temps qui nous vient de la mort.
