Philosophie en classe de première : Le Travail

Au sens étymologique, le travail dérive du latin tripalium qui désignait un instrument, une machine qui servait à immobiliser les animaux afin de les ferrer ou de les soigner. Le mot a depuis lors pris le sens de peine, de souffrance de douleur que l'on retrouve dans des expressions comme ouvrier, labeur manœuvre.

Selon le sens commun, le travail c'est le métier, le boulot, la profession, l'emploi, le job. C'est l'exercice d'une activité intellectuelle ou physique destiné à satisfaire les besoins élémentaires humains. C'est une activité consciente et volontaire par laquelle l'homme extériorise dans le monde des fins destinées à le modifier de manière à produire des valeurs ou des biens socialement ou individuellement utile et à satisfaire ainsi ses besoins.

Pour la philosophie, le travail est un ensemble d'activités coordonnées et réfléchies visant une modification utile de la nature.

Selon la conception grecque de l'antiquité, le travail était l'expression de la misère de l'homme car n'étant pas signe de noblesse. Selon Platon (428-348 av. J.-C) c'est aux esclaves qu'il faut confier le travail car ils sont habilités à transformer la matière. L'homme sage(le philosophe) se consacre à la contemplation. C‘est d'ailleurs ce qui amena Aristote (470-399 av. J.-C) à écrire  : « les citoyens doivent mener une vie qui ne soient pas celle de travailleurs manuels, ni de trafiquants, une telle vie étant sans noblesse et contraire à la vertu »^[1]. Les latins quant à eux opposaient le travail considéré comme « négatium » et le loisir considéré comme « otium ».