2. Les partisans et les adversaires de l'impérialisme
L'impérialisme n'a pas rencontré l'adhésion de toute l'opinion publique européenne. On a eu ainsi les partisans et les adversaires de l'impérialisme.
Les partisans de l'impérialisme
Plusieurs personnes ont soutenu fermement les ambitions impérialistes européennes au XIXe siècle. Parmi elles, on peut retenir :
Les hommes politiques
En France : Jules Ferry fut un fervent défenseur de l'impérialisme. Il déclara en 1880 "la politique coloniale est fille de la politique industrielle" ;
En Angleterre : l'ancien premier ministre conservateur, Benjamin Disraeli ;
En Allemagne : l'homme d’État et Chancelier Otto von Bismarck ;
En Belgique : Le roi Léopold II.
Les hommes d'Affaires
Ils demandent à leurs gouvernements de protéger les commerçants installés sur les côtes africaines par une annexion pure et simple des territoires concernés.
Exemple : l'Allemand Adolf Woermann au Cameroun
Les groupes de pression
Il s'agit des écrivains (exemple : Ruydard Kipling), des missionnaires (exemples : les Français Marchand et Gallieni ; les Anglais Lord Kitchener et Lord Luguard).
Les adversaires de l'impérialisme
Dans les pays impérialistes, l'opinion était loin d'approuver l'impérialisme à l'unanimité. En effet, on peut citer comme adversaires :
en Angleterre, les libéraux qui combattaient l'impérialisme en rappelant que toute colonie aspire à se libérer, comme l'ont montré l'exemple des États-Unis d'Amérique ;
George Clemenceau, homme d’État Français qui s'oppose à la politique impérialiste de Jules Ferry et déclare : "n'essayons pas de revêtir la violence du nom hypocrite de la civilisation" ;
les socialistes : ils condamnent l'impérialisme, fruit du capitalisme, au nom de leurs principes selon lesquels, on ne peut pas prétendre libérer le prolétariat et en même temps faire perdre la liberté à des peuples sous prétexte qu'ils ont des techniques retardataires.
Remarque :
Idéologie dominante et généralisée en Europe au XIXe siècle, l'impérialisme va connaître sa codification avec la 2e conférence de Berlin (1884-1885) convoquée par le chancelier Allemand Bismarck. C'est cette conférence qui a donné le coup d'envoi à la ruée vers l'Afrique.