Troisième partie

Le cabri entra dans le bois et le loup, la louve et leurs louveteaux arrivèrent derrière lui et se mirent à danser. Mais le cabri remarqua que la famille loup dansait avec des yeux méchant. S'il s'arrêtait de jouer de son instrument, ils sauteraient sur lui pour le croquer. Le cabri siffla de plus belle tout en réfléchissant. Il sortit du bois et descendit vers la rivière.
Elle coulait très fort entre de grosses pierres.
Comme il était cabri, il fit trois de grands sauts, de pierre en pierre.
À la première, il entendit : plouf ! C'était les louveteaux qui tombaient à l'eau.
La deuxième, il entendit : plouf ! C'était la louve qui tombait à l'eau. A la troisième, il entendit : plouf ! C'était le loup qui tombait à l'eau.
Alors le cabri siffla de plus en plus fort pour que la rivière danse sur eux et les noie. Puis, d'un dernier saut, il regagna la rive, mais son sifflet tomba à l'eau. Il s'y trouve encore. C'est pour cela que la rivière a toujours l'air de danser.
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D'après Sidiki BARRY,
Kouakou, n°131.