2- La thèse de l'auto-découverte
Selon l'esprit de la thèse de l'auto-découverte, il n'y a pas eu de diffusion des techniques de production du fer en Afrique à partir d'un autre continent. Cheikh Anta Diop est l'un des défenseurs farouches de cette thèse. Il a découvert un morceau de fer entre deux pierres de la pyramide de Khéops qu'il a daté de 2700 av JC. Il est donc plus ancien que celui découvert dans le Caucase. Même les techniques et procédés de réduction, d'une très grande diversité et originalité, plaident pour l'auto-découverte. De même que le foyer nubien a pu naître et se développer, d'autres foyers d'auto-découvertes de la métallurgie du fer ont pu exister en différents endroits du continent.
C'est ainsi que près d'Agadez, au Niger, la sidérurgie s'est révélée être une des plus anciennes d'Afrique. L'un des restes de onze fourneaux fouillés dans le massif du Ternit(au Niger) est daté entre 1030 à 580 avant notre ère. Au Nigéria, la production du fer sur le site de Nok est datée de -500. Au Tchad, le site de Mdaga est également daté du Ve siècle avant notre ère. Les dates comprises entre -500 et -200 s'étendent au Mali et au Tchad.
Quelques sites métallurgiques du fer en Afrique
Burkina Faso
Sénégal
Togo
Source : métallurgie ancienne du fer en Afrique - Recherche Images (bing.com), consulté le 29/02/2024.