Travail préparatoire
Sujet : La liberté est-elle une illusion ?
Analyse du sujet
A) L'analyse des termes du sujet :
La liberté : toujours partir de la conception spontanée, immédiate que l'on se fait de la liberté, celle de l' « homme de la rue ».
- la liberté, c'est « faire ce que l'on veut », elle correspond, semble-t-il à la toute-puissance de la volonté de chacun. Spontanément, tout individu se sent libre dès lors qu'il peut accomplir tous ses désirs, toutes ses envies.
- l'expérience ordinaire de la vie montre aussi, paradoxalement, l'être humain soumis à de nombreuses contraintes à la fois externes (physiques, sociales, politiques) et internes (instincts, habitudes, passions) qui pèsent sur sa liberté
- il est difficile voire impossible de surmonter totalement de sa propre initiative. Dès lors, le sentiment de liberté ne serait-il qu'illusoire ?
l'illusion : à distinguer de l'erreur.
- L'illusion procède certes de l'erreur en ce qu'elle trompe l'individu.
- elle procède également de la mystification. Qu'est-ce à dire ?
- dans l'erreur, tout individu est responsable et dispose du pouvoir de les corriger.
- dans l'illusion, qui peut être à la fois individuelle et collective, nous serions victimes d'une puissance trompeuse impossible à vaincre.
B) Repérer les notions du programme en jeu dans le sujet : la liberté, la conscience et l'inconscient, le désir.
C) Problématiser le sujet : Si tout individu éprouve un sentiment immédiat de liberté, cette conviction renvoie-t-elle à une croyance illusoire ou à une véritable connaissance de soi ? L'objectif consistera donc à faire la part de ce qui relève d'une liberté réelle, repérable, de ce qui relève d'un désir infondé de liberté, dans un souci de lucidité et de vérité.
D) Mobiliser des références utilisables :
– Platon, dans le Gorgias, dénonce la confusion commune entre la liberté du sage et la réalisation impulsive de tous ses désirs.
– Descartes, dans La Méditation quatrième, donne une définition du libre arbitre qui apparente l'homme à Dieu.
– Spinoza, dans L’Éthique, montre que la conscience d'exister n'implique pas nécessairement la liberté humaine.
E) Élaboration du plan : elle doit obéir à la règle du « plus proche au plus lointain », c'est-à-dire aller de l'explicite à l'implicite, du plus évident au moins évident.
Exemple de plan possible :
I) La liberté est un sentiment immédiat : la thèse du libre arbitre
II) La critique déterministe du libre arbitre
III) La liberté est à conquérir : de la libération à la quête d'autonomie